Le bureau du procureur général a indiqué samedi qu’en 2023, il a traité 51 770 cas de violence de genre, soit une moyenne de 142 cas par jour. Le chiffre global est supérieur à celui de l’année précédente (2022). La plupart de ces plaintes ont pour origine des agressions domestiques ou familiales.
« Selon une analyse comparative de l’année 2022, 51 401 cas ont été signalés, tandis qu’en 2023, le chiffre s “élevait à 51 770, ce qui signifie qu’il y a une augmentation de 369 cas, dont le crime le plus signalé au niveau national est la violence familiale ou domestique”, a déclaré le procureur général de l » État, Juan Lanchipa.
L’autorité du ministère public a regretté que la violence domestique continue d « être le délit le plus signalé avec 39 096 cas, selon les données enregistrées dans l » écosystème de justice gratuite du ministère public par l’intermédiaire de la direction du ministère public spécialisé dans les délits de genre et les délits juvéniles.
La plupart de ces crimes ont été commis dans les départements de Santa Cruz (18 131), La Paz (12 428) et Cochabamba (8 196), qui constituent l' »axe central » du pays ou les départements les plus peuplés.
La plupart de ces cas sont liés à la violence familiale ou domestique (39 096), aux abus sexuels (3 866), aux viols (2 999), aux viols sur mineurs (2 803) et aux détournements de mineures (1 782), entre autres.
Le ministère public a également déclaré que sur les 51 770 affaires enregistrées, 22 985 sont closes et les autres sont à différents stades de l’enquête ou de la procédure judiciaire.
Mme Lanchipa a précisé qu’il existe des « chiffres noirs » dans le pays car de nombreux cas non signalés se sont produits dans des régions éloignées et « difficiles d’accès » où les victimes « n’ont pas la possibilité de déposer une plainte ».
« Nous devons agir de toute urgence et de manière plus spécialisée pour progresser dans la prise en charge de ces personnes », a-t-il ajouté.
La Bolivie dispose depuis 2013 d’une loi qui protège les femmes contre tous les types de violence, une norme dont la modification a été annoncée à la mi-2021, mais que l’Assemblée législative plurinationale n’a pas encore abordée. Les organisations féministes ont protesté à plusieurs reprises contre le fait que la loi n’était pas pleinement appliquée. Les sanctions à l’encontre des auteurs de violences sont entravées par la lenteur des procédures.
AXE CENTRAL
La plupart de ces crimes avaient pour origine des agressions domestiques ou familiales et ont été commis dans les départements de Santa Cruz (18 131), La Paz (12 428) et Cochabamba (8 196).