La Bolivie forme des animateurs à la contraception post-obstétrique immédiate

Mai 13, 2024 | Notre pays

Le pays, par l’intermédiaire du ministère de la santé et des sports (MSyD), en coordination avec l’Organisation panaméricaine de la santé/Organisation mondiale de la santé (OPS/OMS) et une mission officielle du Centre latino-américain de périnatologie, de santé féminine et de santé reproductive (CLAP/WHR), a organisé une formation pour les facilitateurs afin de promouvoir la stratégie AIPEO visant à étendre et à améliorer l’accès aux méthodes contraceptives après un accouchement, une césarienne ou un avortement. La stratégie AIPEO fait partie des politiques visant à réduire la morbidité et la mortalité maternelles.

Un groupe de professionnels de la santé des hôpitaux de référence de Santa Cruz, Beni, Oruro et La Paz a été formé pour faciliter la contraception post-obstétrique immédiate (AIPEO). L’AIPEO est l’une des stratégies planifiées qui met l’accent sur l’offre et la mise en place de méthodes à longue durée d’action (LARC) avant la sortie de l’hôpital. La formation des facilitateurs vise à ralentir les décès maternels en Bolivie.

Veronica Fiol, consultante internationale en santé sexuelle et reproductive du CLAP/WHR et l’une des facilitatrices de la stratégie AIPEO, a déclaré que « la planification familiale permet aux gens de choisir le nombre d’enfants qu’ils veulent avoir et la fréquence de ces derniers. Ce résultat est obtenu grâce à de multiples interventions, telles qu’une éducation sexuelle complète et l’accès à des méthodes contraceptives modernes.

La stratégie AIPEO bénéficie à toutes les femmes qui le souhaitent, mais surtout aux populations les plus vulnérables, telles que les adolescentes, les femmes de plus de 35 ans et celles souffrant de pathologies chroniques, pour lesquelles une deuxième grossesse peut augmenter le risque de maladie », a souligné Mme Fiol.

Les méthodes contraceptives réversibles à longue durée d’action (LARC) fournissent une contraception réversible à longue durée d’action. Elles comprennent les dispositifs intra-utérins (DIU) et les implants sous-cutanés.

Grâce à des dispositifs de simulation offerts par le CLAP/SMR OPS/OMS, le personnel de santé a été formé à la pose de stérilets et d’implants sous-cutanés. En outre, à Santa Cruz, l’hôpital de deuxième niveau de Villa 1 de Mayo a offert la possibilité de s’exercer sur des patientes ayant récemment accouché et ayant donné leur consentement éclairé.

Les données

Selon les chiffres officiels du Système national d’information sanitaire - Surveillance épidémiologique (SNIS-VE) du MSyD, jusqu’en 2022, la Bolivie a enregistré une diminution du nombre de grossesses chez les adolescentes au cours des dernières années. Le chiffre pour 2022 est de 35 470 adolescentes enceintes. En ce qui concerne la fertilité, on estime qu’en 2023, les femmes auront en moyenne 2,5 enfants au cours de leur vie reproductive. Dans le cas spécifique de la fécondité des adolescentes, on observe une réduction de 31 % si l’on compare le taux de 90,3 naissances vivantes pour 1 000 femmes âgées de 15 à 19 ans en 2000 avec le chiffre de 62,3 en 2023.

Cette réduction est attribuée à plusieurs facteurs. D’une part, le lancement du système de santé unifié (SUS) en 2019 a renforcé l’accès des adolescents à l’assurance et à l’ensemble des services. D’autre part, le ministère de l’Éducation a commencé à réaffirmer ses politiques de prévention.

La Bolivie travaille à la prévention et à la promotion des méthodes contraceptives à longue durée d’action dans les centres de santé et dans le cadre d’une réglementation légale établie de longue date.

Un autre fait important est que 98,1 % des naissances en Bolivie sont assistées par du personnel qualifié.

Le taux de mortalité maternelle pour 2020 a été estimé à 160,9 pour 100 000 naissances vivantes, soit une réduction de 43,3 % par rapport à l’estimation de 2000.

Le bureau national de l’OPS/OMS renforce les capacités du personnel de santé dans le cadre de la stratégie AIPEO (contraception post-obstétrique immédiate), de la gestion des hémorragies, de la septicémie et de l’hypertension artérielle, de la réalisation correcte de l’histoire périnatale, de l’orientation et de la contre-orientation, entre autres.

Cette formation de facilitateurs fait partie de la mise en œuvre du projet Améliorer la santé des femmes et des adolescents en situation de vulnérabilité en Bolivie, financé par Affaires mondiales Canada et exécuté par le bureau national de l’Organisation panaméricaine de la santé/Organisation mondiale de la santé (OPS/OMS), en coordination avec les autorités nationales et locales.