Elle a présenté des chiffres alarmants sur la violence sexuelle et les mariages et unions d’enfants, précoces et forcés en Bolivie. Elle a souligné la nécessité de promouvoir des politiques publiques qui garantissent une vie sans violence, le plein exercice des droits sexuels et reproductifs, l’accès à l’éducation, à la santé, aux loisirs et à une protection spéciale, éléments essentiels au développement intégral et à la satisfaction des besoins, des intérêts et des aspirations des enfants et des adolescents. Elle a également exhorté les pays de la région à adopter des mesures urgentes pour garantir leurs droits.
Nilia Viscardi, sociologue et chercheuse à l’Universidad República de Uruguay, et des intervenants internationaux de premier plan qui ont partagé des données, des recherches et des expériences institutionnelles sur la violence envers les enfants. Parmi eux figuraient Rita Gajate, de l’Université catholique de La Plata (Argentine), Maholy Sánchez, de Veneactiva (Pérou), Martín Vidaurre, d’Ipas Bolivie, et Miriam Cordeiro, d’ANDI (Brésil).
L’ordre du jour comprenait une variété de questions, notamment : les violations auxquelles sont confrontés les enfants et les adolescents dans les contextes de migration ; la criminalité liée à la violence fondée sur le genre ; l’éducation sexuelle complète ; la violence sexuelle ; les mariages et unions d’enfants, précoces et forcés ; ainsi que les grossesses précoces et forcées.
L’analyse de la situation de la violence sexuelle et des mariages et unions précoces d’enfants en Bolivie, réalisée par Martín Vidaurre, représentant d’Ipas Bolivie, a constitué un moment fort des interventions.
« Selon les chiffres officiels du bureau du procureur général, entre 2018 et 2023, plus de 13 500 cas de viols de filles, de garçons et d’adolescents ont été enregistrés. Cette augmentation alarmante reflète une réalité qui exige une attention immédiate », a-t-il également révélé les données officielles du ministère de la Santé sur l’interruption légale de grossesse, avertissant qu’entre « les administrations 2021 et 2023, 82% ont été effectuées sur des filles et des adolescentes en raison de la violence sexuelle », a déclaré Vidaurre.
Il a également appelé à une action visant à éradiquer les mariages et unions d’enfants, précoces et forcés, ainsi qu’à l’importance d’inclure une éducation sexuelle complète dans les programmes d’enseignement de tous les pays du MERCOSUR en tant que mesure préventive essentielle.
« Les mariages et unions d’enfants, précoces et forcés constituent une violation des droits fondamentaux des filles et des adolescentes. Nous ne pouvons pas continuer à permettre que ces pratiques, qui perpétuent l’inégalité et la violence, soient naturalisées », a souligné Mme Vidaurre.
Cet événement constitue une étape importante dans la lutte pour les droits des enfants et des adolescents dans la région. La session s’est terminée par un forum de consultation et de coordination politique organisé par le ministère uruguayen des affaires étrangères. Ce forum est l’organe du MERCOSUR chargé du suivi de toutes les politiques sociales et politiques de l’Union. Les résultats du panel seront présentés aux ministres des affaires étrangères et aux présidents du MERCOSUR et seront également disponibles dans le rapport publié sur le site web du Secrétariat du MERCOSUR après le 6 décembre.