La directrice du bureau du procureur spécialisé dans les délits de genre et les délits mineurs, Alejandra Rocha, a indiqué mercredi que, selon le registre des affaires enregistrées dans l’écosystème de justice gratuite du ministère public, du 1er janvier au 24 juin, il y a eu 24 126 cas de violence fondée sur le genre liés à la loi intégrale visant à garantir aux femmes une vie sans violence dans le pays.
Le ministère public renforce l’engagement assumé par le procureur général de l’État, Juan Lanchipa Ponce, dans la lutte frontale contre la violence, en coordination avec toutes les institutions qui font partie de la chaîne d’attention aux victimes, qui sont les organismes appelés par la loi à mener une campagne de prévention, de sensibilisation et d’orientation pour réduire les niveaux de violence dans le cadre de leurs attributions, a informé Rocha lors de la présentation des statistiques des crimes basés sur le genre.
Lors d’une conférence de presse, il a expliqué que l’incidence la plus élevée des cas se situe dans le département de Santa Cruz avec 8 468, suivi de La Paz avec 5 994, Cochabamba 3 720, Tarija 1 622, Potosí 1 382, Chuquisaca 1 334, Beni 769, Oruro 621 et Pando 216.
Selon une comparaison du nombre total de cas au cours de la même période, en 2023, il y avait 23 548 cas, tandis qu’en 2024, il y en a déjà 24 126, soit une augmentation de 2,5 %.
Le crime pour lequel le nombre de cas est le plus élevé reste la violence familiale ou domestique (18 239), suivie par les abus sexuels (1 725), le viol (1 466), le viol d’un enfant ou d’un adolescent (1 274) et le détournement de mineur (861), entre autres. La comparaison entre 2023 et 2024 montre que ces crimes ont augmenté de 10,56 % pour les viols, de 6,97 % pour les viols d’enfants et d’adolescents, de 2,26 % pour le grooming, de 1,95 % pour les abus sexuels et de 1,78 % pour les violences familiales ou domestiques.
Elle a exhorté la population à tenir compte du fait qu’il existe des mécanismes, des canaux et des ressources permettant de déposer une plainte, tant dans les instances qui reçoivent et encouragent les plaintes concernant tout crime lié à la violence de genre.
À cet égard, il a souligné que le ministère public se coordonne avec d’autres organismes qui font partie de la chaîne de soins et développe des tables rondes nationales et départementales pour lutter contre la violence, en collaborant à la mise en œuvre de l’itinéraire d’action interinstitutionnel (RAI) pour traiter les cas de victimes de la violence.
Dans le même temps, il a exhorté les médias à créer les conditions nécessaires au maintien des valeurs et des principes familiaux, à améliorer les relations affectives en vue de la construction d’une société plus juste dans une perspective d’égalité entre les hommes et les femmes.