OEA - Dans le cadre de la Journée des enfants et des adolescents des Amériques, la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) exprime sa préoccupation face à la persistance de la violence sexuelle contre les enfants et les adolescents dans le domaine de l’éducation dans la région. À cet égard, elle invite les États à s’attaquer aux causes structurelles qui génèrent cette forme de violence, en adoptant des mesures préventives et en les éradiquant dans les milieux éducatifs, dans une perspective de genre.
La CIDH note avec préoccupation la persistance de la violence sexuelle contre les enfants et les adolescents dans les systèmes éducatifs des Amériques ; selon les données de l’UNICEF, 14% de cette population a subi une forme de violence sexuelle, mettant en évidence les écoles comme l’un des scénarios fréquents de ces événements. Dans le cadre de son travail de suivi, la CIDH a reçu des informations indiquant qu’entre 2014 et 2022, plus de 3 900 cas de violence sexuelle dans les écoles et les collèges ont été signalés en Équateur. De même, selon les données officielles, entre le début de l’année et le 31 mai, le Secrétariat de l’éducation de Bogota (Colombie) a reçu 2 667 alertes sur des cas présumés de violence sexuelle contre des enfants, survenus dans différents contextes (domicile, environnement éducatif, réseaux sociaux, communauté, etc.) Au Paraguay, 150 cas ont été enregistrés au cours des quatre premiers mois de 2022. De même, au Mexique, le Bureau du médiateur pour les droits des enfants (ODI) a signalé dans son rapport 2021 que dans 21 établissements d’enseignement du pays, il existait des schémas de violence et des cas d’exploitation sexuelle.
En même temps, la Commission interaméricaine prend note des efforts entrepris par les États pour répondre à ce grave problème. Elle reconnaît la création de la table ronde interinstitutionnelle pour l « éradication de la violence sexuelle en classe en Équateur, ainsi que la mise en place d’une équipe spécialisée et multidisciplinaire en Colombie pour enquêter sur ces cas et en assurer le suivi. De même, le Mexique a adopté des “Lignes directrices pour la prévention, la détection et l’intervention dans les cas d’abus sexuels, d’intimidation et de maltraitance des enfants dans les écoles d” éducation de base », ainsi que le Protocole pour la prévention des abus sexuels sur les enfants et les adolescents ; et le Paraguay a adopté le Guide pour l’intervention institutionnelle dans les cas de violation des droits sexuels et génésiques.
Note complète sur le site de l’OEA : Journée des enfants et des adolescents des Amériques : la CIDH exhorte les États à garantir une éducation sans violence sexuelle (oas.org)