Les institutions demandent une loi pour la prise en charge des orphelins de féminicides

Jan 19, 2024 | Notre pays

Plus de 50 institutions regroupées au sein de l’Alianza Nacional por los Niños, Niñas y Adolescentes Huérfanos de Feminicidio (Alliance nationale pour les enfants et les adolescents orphelins de féminicide) font pression sur l’Assemblée législative plurinationale pour qu’elle adopte une loi visant à prendre en charge les orphelins laissés par les femmes assassinées.

Mercredi dernier, les membres de cette institution ont eu leur première réunion avec la Commission des droits de l’homme de l’Assemblée. Plusieurs aspects de la proposition ont été discutés.

Les chapitres les plus importants du projet de loi sont les suivants : fournir à ces enfants et adolescents une prime ou une pension économique. Ils bénéficient également d’une aide alimentaire, d’une thérapie psychologique et d’un accès aux soins de santé, d’unités éducatives et d’universités et de bourses d’études, entre autres.

Mercedes Cortez, représentante de la Fundación Voces Libres, une institution qui fait partie de l’Alliance nationale pour les orphelins du féminicide, a fait remarquer que 11 ans après l’inclusion du crime de féminicide dans le code pénal, il n’existe pas de registre officiel des orphelins. On ne sait pas non plus quel a été l’avenir de ces enfants et adolescents.

« On ne tient pas compte du fait que derrière chaque femme assassinée, il y a des enfants qui sont devenus orphelins et dont on ne sait pas comment ils vont. La négligence de l’État est telle que, près de 11 ans après l’inclusion du crime de féminicide dans le code pénal bolivien, il n’existe à ce jour aucun registre officiel de ces orphelins », a-t-elle déploré.

Vous pouvez également lire : Katherine est la première victime de féminicide de 2024 ; son ex-partenaire l’a poignardée à mort.

 

ORPHANS

Selon les données de Voces Libres, on estime que depuis l’entrée en vigueur de la loi 348 en 2013, plus de 1 000 enfants et adolescents sont devenus orphelins dans le pays, à la suite du fémicide de leur mère.

Mme Cortez a souligné que la plupart de ces enfants n’ont pas seulement été traumatisés par la perte de leur mère, mais qu’ils ont aussi été témoins de ces crimes. Ils sont également témoins des condamnations prononcées par les tribunaux à l’encontre de leurs pères ou beaux-pères, c’est pourquoi ils ont besoin d’une prise en charge globale.

L’Alliance pour les orphelins du féminicide regroupe 57 institutions et organisations qui ont décidé d’unir leurs forces pour rendre ces générations visibles et promouvoir une loi qui garantisse le respect de leurs droits et la prise en compte globale de tous leurs besoins.

La prochaine réunion pour faire avancer le projet de loi est prévue pour le 1er mars.