Interruption légale de grossesse pour les enfants de moins de 11 ans consolidée

Mai 5, 2024 | Notre pays

L’interruption légale de grossesse (ILE) d’une fillette de 11 ans violée par son oncle dans une communauté rurale de la municipalité de Betanzos a été consolidée. Cela signifie que la victime du viol a été soumise à une procédure d’avortement chirurgical conformément à la réglementation en vigueur.

L’acte médical a été réalisé dans un centre de santé de Villa Imperial sur la base des dispositions des lois en vigueur et de l’arrêt constitutionnel n° 0206, qui supprime la nécessité d’une décision judiciaire pour interrompre légalement une grossesse dans le cas de mineures victimes de viol.

Il est indiqué que l’avortement devrait être pratiqué sur simple plainte de la Defensoría de la Niñez y Adolescencia ou d’un autre organisme de défense des droits des mineurs, et que les parents n’ont pas besoin d’autoriser la procédure.

La déléguée du médiateur de Potosí, Jackeline Alarcón, avait indiqué que les employés des institutions devaient comprendre que la phrase susmentionnée éliminait l’autorisation judiciaire d’accéder à un avortement légal lorsque la grossesse est le résultat d’un viol, d’un détournement de mineur, d’un inceste ou d’un enlèvement, ainsi que lorsque la vie ou la santé de la femme est en danger en raison de la grossesse.

Dans une déclaration précédente, il avait déjà précisé que dans le cas de la fillette de 11 ans violée par son oncle dans une communauté de la municipalité de Betanzos, l’interruption légale de grossesse devait être appliquée.

« Les institutions doivent être formées à considérer les filles comme des victimes, non pas comme des enfants-mères, mais comme des victimes d’un crime qui est le pire qui puisse arriver à un enfant. Au niveau international, il est considéré comme de la torture de forcer une fille ou une adolescente victime de ce crime à être enceinte et à accoucher », a déclaré le représentant du bureau du médiateur de Potosí.

RÉSERVE

On a appris que les autorités des institutions impliquées dans l’affaire de la mineure tombée enceinte à la suite du viol de son oncle ont décidé de déclarer l’affaire confidentielle puisqu’il s’agit d’une mineure et que le respect de ses droits doit être garanti.

Cette mesure fait suite à un incident au cours duquel des militantes se sont présentées au centre de santé où se trouvait la mineure et ont fait savoir qu’elles rejetaient l’interruption légale de grossesse, qu’elles assimilent à un avortement ordinaire.