La Bolivie a signalé 50 325 cas de violence contre les femmes et les mineurs en 2024, la plupart étant des allégations de violence familiale ou domestique, a déclaré vendredi le bureau du procureur général.
Les données présentées par le procureur général de l’État, Roger Mariaca, ont été enregistrées entre le 1er janvier et le 31 décembre de l’année dernière, selon un communiqué de presse du ministère public.
Mariaca a souligné qu' »en 2024, le ministère public a traité 50 325 cas de délits liés à la loi 348″, la loi visant à garantir aux femmes une vie sans violence, qui est en vigueur dans le pays depuis 2013.
Le procureur a précisé que la plupart des événements signalés étaient des crimes de violence familiale ou domestique, avec 37 601 cas.
Il y a également eu 3 737 signalements d’abus sexuels, 3 140 cas de viols, 2 696 cas de viols de nourrissons, d’enfants ou d’adolescents, 1 864 cas de viols et 1 287 cas d’autres crimes, selon les données de la direction du bureau du procureur spécialisé dans les crimes de genre et les crimes juvéniles.
Les régions qui ont fait l’objet du plus grand nombre de plaintes sont Santa Cruz (17 388), La Paz (12 395), Cochabamba (7 823), Tarija (3 427) et Potosí (3 009).
Selon Mariaca, 2 646 autres plaintes ont été enregistrées à Chuquisaca, 1 715 à Beni, 1 373 à Oruro et 549 à Pando.
Le procureur a appelé les institutions compétentes à promouvoir des campagnes et à prendre des mesures globales pour renforcer la prévention, la protection et la prise en charge des victimes de la violence dans le pays.
Il y a quelques jours, le ministère public a indiqué qu’en 2024, 84 féminicides et 34 infanticides avaient été enregistrés dans le pays.
La loi 348 punit le féminicide de 30 ans de prison sans droit de grâce, soit la peine maximale prévue par le droit bolivien.
Cependant, les organisations féministes affirment depuis des années que cette norme n’est pas pleinement respectée en raison de lacunes telles que le manque de budget et de personnel adéquat pour gérer ces événements.
En avril de l’année dernière, un groupe de législateurs du Mouvement vers le socialisme (MAS), parti au pouvoir, a proposé de réformer la loi en la qualifiant d' »anti-masculine », proposition qui a été rejetée par les militants, l’opposition et le gouvernement national.